
Le constructeur chinois accélère son offensive en Europe avec le BYD Atto 2, son modèle le plus abordable à ce jour. Présenté au Salon de Bruxelles, ce SUV électrique urbain entend rivaliser avec les Peugeot e-2008 et Renault 4 E-Tech.
Un pari stratégique pour l'Europe. BYD continue de s’imposer sur le marché des véhicules électriques. Leader mondial en termes de ventes de voitures dites "à énergie nouvelle" – comprenant les modèles 100% électriques et hybrides –, le constructeur chinois voit cependant Tesla lui résister en 2025 sur le segment des électriques pures.
En Chine, BYD domine largement la concurrence, mais son expansion en Europe reste timide. En France, malgré une gamme de sept modèles électriques et hybrides, les ventes peinent encore à décoller avec 5.415 véhicules BYD immatriculés en 2024. Un chiffre en forte hausse (+941 % par rapport à 2023) mais encore loin derrière MG, son principal rival, qui vend cinq fois plus de voitures dans l’Hexagone.
L’un des principaux freins ? Le positionnement tarifaire encore élevé des modèles BYD, combiné à des droits de douane de 20% imposés par l’Union européenne sur les véhicules fabriqués en Chine.
C’est dans ce contexte que le BYD Atto 2 pourrait changer la donne. D’autant plus que ce SUV électrique urbain sera bientôt produit en Hongrie, permettant ainsi d’éviter ces surtaxes et potentiellement de bénéficier du bonus écologique.
BYD Atto 2 : un petit SUV électrique prometteur, mais…

Dérivé du modèle chinois Yuan Up, le BYD Atto 2 affiche des dimensions compactes avec ses 4,31 mètres de long et son empattement de 2,62 mètres, garantissant un habitacle spacieux.
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À bord, l’ambiance est soignée, fidèle à la réputation de BYD. Matériaux de qualité, écran tactile rotatif de 10,1 pouces (ou 12,8 pouces en version haut de gamme), sellerie en cuir végétalien, tout y est pour séduire une clientèle européenne.

Le coffre offre une capacité de 400 litres, extensible à 1.340 litres une fois la banquette arrière rabattue. Un volume respectable, mais légèrement inférieur à celui de la Peugeot e-2008.
Côté équipements, même en version d’entrée de gamme ("Active"), le BYD Atto 2 propose un toit panoramique, un accès par carte-clé NFC et des aides à la conduite dernier cri. Une version plus équipée ("Boost") et une finition haut de gamme (“Comfort”) viendront étoffer la gamme.

Mais là où le bât blesse, c’est l’autonomie. La version de lancement embarque une batterie Blade de 45,1 kWh, offrant "seulement" 312 km en cycle WLTP. Un chiffre en retrait face à ses concurrentes directes.
Par exemple, le Peugeot e-2008 propose jusqu’à 406 km avec sa batterie de 54 kWh, tandis que la future Renault 4 E-Tech promet des performances similaires.
Une version longue autonomie attendue pour rivaliser

Conscient de ce léger handicap, BYD prévoit de commercialiser une version plus endurante de l’Atto 2 dans le courant de l’année, avec une batterie plus grande avoisinant 60 kWh. Cette déclinaison pourrait atteindre plus de 400 km d’autonomie WLTP, un chiffre plus en phase avec les attentes du marché européen.
Reste la question du prix. Bien que non officialisé, le BYD Atto 2 devrait avoisiner les 30.000 euros, soit environ 7.000 euros de moins que l’Atto 3. Un tarif attractif, mais qui pourrait grimper avec la future version longue autonomie.
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L’arrivée de l’usine BYD en Hongrie pourrait toutefois jouer un rôle déterminant en rendant le modèle éligible aux aides gouvernementales, et donc plus compétitif. Reste à voir si cette première voiture électrique BYD fabriquée en Europe saura séduire un marché où la concurrence s’intensifie.
Source : BYD