Mécanicien, carrossier : les métiers de l’automobile séduisent-ils encore ?

Avec près de 400 000 employés, les métiers de l'automobile semblent toujours attirer. Pourtant, quelques secteurs manquent toujours de mains. Quels sont les professions en tension et comment former et attirer les jeunes ? Pour y répondre, découverte d'un garage-école dans le Nord et immersion à Lyon au Salon du 2 Roues, dans un concours de jeunes mécanos. La salle de classe, c'est un atelier pour une vingtaine d'élèves inscrits à l'École de Production Automobile de la Pévèle (EPAP), à Orchies (Nord). Ils ont entre 15 et 18 ans et travaillent tous dans ce garage-école qui entretient des véhicules confiés par des clients. Avec Lucas, Amélia, en deuxième année, tente de trouver la panne sur une portière de Mégane. « On a appuyé sur le bouton pour descendre la vitre, on a attendu trente secondes, on l'a remonté, et après avec la valise ça a été reprogrammé. » Deux tiers de l'emploi du temps sont consacrés ici à l'enseignement de tout type d'intervention, l'autre tiers à la théorie et au montage d'un projet solidaire. À la fin de leur parcours, ils passeront tous un examen pour décrocher un CAP. « Ce sera quatre heures en théorie et quatre heures en atelier, » indique Jean-Charles Pirotte, maître-professionnel à l'EPAP. « Ils auront plusieurs interventions, sur un calage de distribution, sur un circuit de refroidissement, un réglage de géométrie… »{{_DYNINFEED_BLOCK_}} Un contrat dans les 6 mois Pour se former aux métiers de l'automobile, la filière principale reste l'apprentissage, qui est inclus ici à l'EPAP. En France, plus de 40 000 jeunes ont choisi cette année cette voie, et trois quart des apprentis signent un contrat en moyenne 6 mois après la fin de leur formation. Mais pour autant, tous les emplois ne sont pas pourvus.  « Paradoxalement, ce sont les filières qui recrutent le plus de jeunes en formation qui sont en tension, » explique Alexis Coriol, responsable communication à l'Association nationale pour la formation automobile (ANFA). « En 2022, il en manquait 8 000 dans la maintenance automobile, 3 000 dans la carrosserie-peinture, 1 000 dans le contrôle technique et 700 dans la maintenance industrielle. »